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Texte libre

« Scandez-Le » toujours là en 2007 !
 
 
Ironique, critique, joyeux, radical, d’humeur, depuis l’ombre de la République, « SCANDEZ-LE » est une œuvre collective polémique, un terrain de joutes poétiques sur fond de culture urbaine, un fanal de résistance dans le webocéan…
 
Munie d’un sommaire et de rubriques réorganisées pour une meilleure lecture, et surtout, grande nouveauté sur le blog, d’une partie audio que vous découvrirez en un clic sur « Radio Scande » !
 
Ainsi vous trouverez dans « Notre P’tit Coin de Planète » toute l’actualité française classée par thèmes (Violences Policières, Femmes, Ecologie, Politique et Société, Economie), mais aussi l’actualité mondiale dans « Reste du Monde » (Chili, Tunisie, Togo…)
 
L’embarquement à bord du « Natural Soul Train » est toujours possible : il vous emmènera dans un voyage vers « Nos Racines Musicales ».
 
N’oubliez pas d’aller jeter un oeil sur nos albums photos, souvent consacrés à la parodie et à l’auto-promo !
 
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"C'est Scandaleux ? Scandez-Le !"
 
 
 
 

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12 août 2005 5 12 /08 /août /2005 00:00

 

 NaTuRaL SouL TRaiN...

 

 

  

 

A Harlem, dans les années 40, on appelait les jeunes gars dans l’move des Hipsters, Hippies ou Hip Cats, des félins du groove en somme.

Le groove n’était pas que dans la musique, c’était une attitude face à l’existence ; savoir lutter, esquiver et se sortir des traquenards comme un félin.

C’est pour ça que les petites histoires de ces luttes, de ces traquenards et de ces parcours de vie sont indispensables pour comprendre ce qu’est la Soul : une façon bien particulière de voir, d’écouter et d’entendre.

Des Hipsters du jazz aux Hip Hopers d’aujourd’hui en passant par les rude boys et rastas jamaïquains, c’est toujours le même feeling qui anime le combat, c’est toujours la même panthère qui sort ses griffes....

 
 
 
 

 

 

 

 

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11 août 2005 4 11 /08 /août /2005 00:00
  
 
Memphis – Kingston – Philadelphie…on remonte imperceptiblement vers le Nord et on enjambe les océans… Eh oui… c’est ça aussi le pouvoir de la Natural Soul…
 
Non, plus sérieusement, on s’arrête à Philadelphie parce que la City of Brotherly Love : la Cité de l’Amour Fraternel, paradoxalement l’une des plus racistes des Etats-Unis, est devenue, au tournant des années 70, l’un des très hauts lieux de la Soul américaine.
 
Tout ça peut-être pour compenser un tant soit peu les vicissitudes de la véritable guerre urbaine que les forces de police livraient aux membres les plus actifs de la communauté noire, j’en sais rien… En tout cas, c’est la ville de Mumia Abu Jahmal, de John Africa et des O’Jays, autant de bonnes raisons d’écouter ce qui se dit par là-bas…
 
En 1972, les philadelphiens Harold Melvin & the Blue Notes enregistraient un titre que j’aime particulièrement. Intitulé Be for real : Sois vrai. Ce morceau a les apparences d’une simple chanson d’amour où Teddy Pendergrass, le soliste du groupe, exhorte sa femme à un peu plus d’authenticité et lui demande de mettre un peu de côté son attirance pour la sape, les bagnoles et le clinquant. En fait, la critique sociale émerge rapidement des paroles qui s’adressent aux frangines et frangins du ghetto convaincus que l’avoir est plus important que l’être…
 
Sois vrai ! Vaste requête dès lors qu’elle inclut la quête de vérité, cette fameuse Soul Truth sensée tous nous libérer à condition de l’adopter et de la cultiver. « Le savoir, c’est la liberté, l’ignorance, c’est l’esclavage » disait Miles Davis.

 

 

Le problème est que personne ne se battra pour vous apprendre quoi que soit. Vous ne saurez jamais que ce que vous aurez cherché à apprendre. Peut-être qu’avoir la Soul consiste à briser ce cycle, essayer de transmettre ce qu’on sait malgré les résistances de celles et ceux qui sont prisonniers de leur rôle, quel qu’il soit…
 
Ca y est, rien ne va plus, je me prends pour le révérend Al Greene… Bref, il est tant d’arrêter et de clôturer la session Natural Soul de cette semaine…
 
 
Gokhlayeah.
 
 
 
 
Playlist :
 
- Harold Melvin & the Blue Notes, “Be for real”
   Philadelphia International, 1972
 

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10 août 2005 3 10 /08 /août /2005 00:00
 
 
On reste à la fin des années 60, où la soul américaine a subi de sérieuses attaques jamaïquaines !
 
L’enchaînement Soul américaine – Soul Jamaïquaine était d’ailleurs la marque de fabrique de certains Dance Clubs anglais.
Dans ces années-là, les jeunes demoiselles et les jeunes gars soucieux de leur apparence et des dernières tendances s’appelaient les Mods, contraction de Modern Youth : jeunesse moderne.
 
Parmi tout ce petit monde, les moins friqués, originaires des banlieues ouvrières, étaient qualifiés de Hard Mods : Mods durs, aussi durs et parfois aussi cons que leurs conditions de vie en fait…
 
Ils partageaient souvent leurs quartiers avec les immigrés antillais, jamaïquains ou trinidadiens pour la plupart. Les petits durs jamaïquains s’auto-proclamaient Rude Boys en ces temps-là.
 

 

Ils vont considérablement influencer les Hard Mods blancs qui ne tarderont pas à adopter leurs goûts vestimentaires et musicaux.
Soul, Rocksteady, Reggae, bretelles, polos smarts et crânes rasés. Une fraternité en Noir et Blanc dont les plus fervents adeptes étaient les Skinheads, puisque c’est comme ça que les jamaïquains appelaient leurs potes Hard Mods.
 
Bref, si le Reggae et la Soul faisaient danser les Skinheads et leurs potes jamaïquains, y’a aucune raison pour qu’on ne reprenne pas une petite tranche musicale de Soul Cake fourré au Reggae !
 
Avec par exemple pour la première bouchée, dans le domaine des grandes voix jamaïquaines : Mister Soul of Jamaica himself, Alton Ellis ! Le beau Alton enregistrait, en 1973, un titre sobrement intitulé Papa. Inspiré par le classique des Temptations « Papa was a rolling stone », le morceau raconte l’histoire d’un géniteur peu préoccupé par le destin de sa famille et particulièrement enclin à disparaître dans les premières jupes rencontrées. Malheureusement, cette histoire avait une fâcheuse tendance à la répétition dans les ghettos de Kingston et d’ailleurs, où le chômage, la pauvreté et son cortège de poisons associés ont fait éclater de nombreuses familles, les privant de père et forçant les mères à élever tant bien que mal leurs enfants tout en travaillant.
 
Les Temptations disaient Papa was a rollin’ stone : Papa était un bourlingueur, where he left his hat was his home : Partout où il posait son chapeau il était à la maison, and when he died he left us all alone : Et quand il est mort il nous a laissés tout seuls.
Alton Ellis, lui, fataliste, répondait : « Pourquoi lui demander de changer puisqu’il en a toujours été incapable ? »
…The Pioneers, apporteront eux aussi leur version dédiée aux darons volatiles…
 
Gokhlayeah.
 
 
Playliste :
 
1. The Temptations, “ Papa was a rolling stone”
    All Directions, Gordy, 1972
 
2. Alton Ellis, « Papa »
    Single, Clinch, 1973
 
3. The Pioneers, “Papa was a rolling stone”
    Single
 
    
 
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9 août 2005 2 09 /08 /août /2005 00:00
 
Natural Soul-Jazz Mood…un souffle de Soul parti de New York pour se poser logiquement dans la Cité des Vents, Chicago.
 
Dans les années 60, ce pôle industriel du nord des Etats-Unis était l’une des grandes capitales de la Soul. Autour de Michigan Avenue s’étendait le Record Row : le quartier du disque, parsemé de boutiques et de bureaux, comme ceux des labels Mercury, ABC, Chess ou Vee-Jay.
 
Chess a été fondé à la fin des années 40 par deux frangins blancs, Leonard et Phil Chess, dans l’idée de produire presque uniquement de la musique noire : Blues, Rock n’ Roll, Jazz, et puis Soul à partir des années 60.
 
Vee-Jay, leur principal concurrent, produisait le même style de musique, à la seule différence près que les propriétaires de Vee-Jay étaient noirs. L’animatrice de radio Vivian « Vee » Carter, et son mari vendeur de disques  Jimmy « Jay » Bracken (d’où Vee-Jay), ont été les premiers propriétaires noirs d’un label capable de s’imposer durablement dans la cour des grands.
 
En 1962, un peu par hasard, Vee-Jay achètera les droits de diffusion aux Etats-Unis d’un groupe anglais, quatre gamins blancs maigrichons que personne ne connaissait, the Beatles, ou un truc comme ça… Une fois que tout le monde connaissait, les ennuis ont commencé. Le géant EMI a lancé une bataille juridique qui s’est soldée par la faillite de Vee-Jay en 1967. Quoi qu’il en soit, Vee-Jay restera un exemple suivi de près par quelques admirateurs comme Berry Gordy, fondateur à Detroit de l’autre grande maison de disques noire : Motown Records.
 
 
 
 
Gokhlayeah.
 
 
 

 

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8 août 2005 1 08 /08 /août /2005 00:00

 

A Harlem, dans les années 40, on appelait les jeunes gars dans le move des Hipsters, Hippies ou Hip Cats. Des félins du groove en somme !

Le groove n’était pas que dans la musique, c’était une attitude face à l’existence : savoir lutter, esquiver et se sortir des traquenards comme un félin.

C’est pour ça que les petites histoires de ces luttes, de ces traquenards et de ces parcours de vie sont indispensables pour comprendre ce qu’est la Soul : une façon bien particulière de voir, d’écouter et d’entendre. Des Hipsters du jazz aux Hip Hopers d’aujourd’hui en passant par les rude boys et rastas jamaïquains, c’est toujours le même feeling qui anime le combat, c’est toujours la même panthère qui sort ses griffes.

« The Cat Walk », le pas du félin, dont l’emprunte a été gravée par monsieur Donald Byrd à l’aide de sa trompette aérienne en 1961. Il reste parmi les emblèmes d’un style de jazz qu’on a baptisé Hard Bop et dont le lieu de prédilection est New York, la Grosse Pomme.

Bop, parce que dans les années quarante, quelques Hip Cats basés à New York ont forgé un style de jazz nouveau et sans concession. Un style de jazz qui revendiquait la fierté d’être Noir et refusait le compromis commercial du jazz cool.

« Be Bop », être ou ne pas être Bop, telle était la question posée par des mecs comme Charlie Parker, Dizzy Gillespie, Thelonious Monk et j’en passe…

Le Hard Bop des années cinquante et soixante se voulait la suite logique de ce mouvement. « Hard Bop », parce que la sonorité était funky, brute de décoffrage ; dure comme la vie des ghettos new-yorkais. Les sax piquaient leur crise, les trompettes étaient acides et la rythmique s’obstinait sur des boucles groovy qui ont jeté les bases du funk à venir.

Un autre grand trompettiste a su marquer l’ère du Hard Bop : l’exponentiel Monsieur Lee Morgan. Exponentiel notamment de par le nombre de ses conquêtes féminines, qui ont d’ailleurs fini par lui coûter la vie un soir de 1972.

C’était dans un club qu’on appelait le Slug’s, Mister Lee et sa trompette étaient sur scène en pleine bourre lorsqu’une bastos a définitivement coupé le sifflet de notre homme. A l’autre bout du flingue se trouvait une jalouse un tantinet querelleuse.

Bref, une pure fin Hard Bop pour mister Expoobident… Lee Morgan.

Gokhlayeah.

Playlist  

- Donald Byrd, "The cat walk". The Cat Walk, Blue Note, 1961 

- Lee Morgan, "Expoobident". Expoobident, Vee-Jay, 1960

 

     

 

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